Splintex/AGC: een andere democratie is mogelijk!

Tussen de betogingen en protestaxies tegen het bezoek van Dolfke Bush door, mogen we natuurlijk ook niet de andere actualiteit uit het oog verliezen. In Fleurus, nabij Charleroi, wordt er al bijna 12 weken gestaakt bij het autoglasbedrijf Splintex/AGC van de Glaverbel-groep. De werknemers van dit bedrijf staken tegen de geplande afdankingen. Ze weigeren zich zomaar neer te leggen bij de 'economische logica' die door het patronaat en de regering verkondigd wordt. Deze weigering is uniek en verdient dan ook volop de steun van alle progressieve krachten in ons land. Raf Verbeke schreef een sterk opiniestuk over dit conflict en samen met Griet Van Meulder en Theo Mewis voelde ik me vereerd om dit stuk mede te ondertekenen. Goed, genoeg gezeverd! Hieronder kan u de integrale tekst lezen. Schrik niet, hij is in het Frans, dus goed voor je 'personal development'. Commentaar is natuurlijk steeds welkom! (JB)


SPLINTEX/AGC : une autre démocratie est possible

Combien de fois des travailleurs et des équipes syndicales doivent-ils encore rester isolés dans leur confrontation avec un multinationale, sans que la politique se range derrière eux. Plus : se laisse prendre en otage ou se plie à ses dictats ?

C’est ce qu’on peut se demander à l’occasion du conflit social à SPLINTEX/AGC qui entre sa 11e semaine de grève contre 284 licenciements décidés par le groupe de verre japonais ASAHI.
L’attitude des travailleurs SPLINTEX/AGC n’est que le sommet visible d’un immense iceberg social qui se forme de jour au jour pendant ce long hiver de restructurations de l’appareil économique dans le monde et la contre-réforme néoliberale qui va de pair. Cette attitude s’exprime rarement dans des actions sociales dures, longues et principielles. Mais cela ne veut pas dire que le fond et le contenu de ce qui pousse les travailleurs dans ce conflit-ci n’est pas le même de ce qui est présent dans la peur, la résignation et la désolidarisation des milliers d’autres qui ne se mettent pas debout contre licenciements, fermetures, délocalisations, etc. Ce contenu se résume simplement à une absence profonde de démocratie dans le lieu de travail, dans l’entourage quotidien, dans les institutions, dans la vie économique et dans la société dans son ensemble. Ou pour le formuler autrement au vide des institutions qui doivent servir de protection aux droits démocratiques des travailleurs et des citoyens : le Parlement, la justice, les gouvernements, la concertation sociale.

On parle dans la presse comme les travailleurs de SPLINTEX/AGC font grève pour leur plaisir. Qu’ils sont influencés par des forces extrémistes dans l’ombre. Qu’ils mettent en jeu le bien-être et le futur de leurs familles. Entend : qu’ils mettent en danger notre compétitivité, l’emploi et la base des richesses sociales, à leur tour base du fonctionnement des institutions de la démocratie.
Mais de quelle démocratie s’agit-il ? La démocratie pour voter des licenciements imposés par des critères sur lesquels il n’y a pas de débat possible, sauf le débat sur les personnes qui peuvent être posés sur des listes noires, des listes grises ou des listes blanches ?
La démocratie pour avaler des plans argumentés avec des infos sur lesquelles aucun contrôle réel n’est possible, sauf le contrôle après les faits, quand le « marché » a décidé sur tel ou tel succès d’un produit, sur tel ou tel surplus ou réservation dans les comptabilités ?
La démocratie pour contrôler l’utilisation des fonds publics investis par nous, contribuables, dans les réseaux économiques des entreprises, sans sanctions ni participation dans la localisation de ces ressources ?

C’est justement à SPLINTEX/AGC que ces questions sont posées sans beaucoup de réponses qui peuvent contenter ceux qui créent par leur travail les richesses de cette entreprise. SPLINTEX/AGC n’est pas une entreprise comme les autres vu l’immense investissement dans le capital de l’entreprise, des autorités publiques dans le passé et jusqu’aujourd’hui, à travers les secteurs nationaux fédéraux, le gouvernement régional, les fonds européens et last but not least, la sécurité sociale.

La part toujours plus grande dans la création de la valeur ajoutée dans les réseaux économiques des ressources qui sont liés au management des ressources humaines, de la flexibilité, de l’augmentation claire et nette de la productivité physique et les gaspillages toujours plus grands dans l’encadrement de la production, dans le marketing, dans les décisions d’investissements et dans le partage entre travail et capital de valeur ajoutée, tous ces aspects de la globalisation deviennent de plus en plus des question de l’atelier qui ne peut plus être cachées par des chiffres dans les salles de réunions. Des questions tout près de la vie quotidienne des ceux qui crée la valeur ajoutée. Des questions où l’homme ou femme comme producteurs deviennent jour après jour plus prépondérants dans le succès de l’entreprise. C’est cela la réelle globalisation qui s’est produite ces dernières années partout dans le monde.

C’est vis-à-vis de cette évolution qu’on est confronté avec de moins en moins du miel pour adoucir le boulot, des institutions de moins en moins capables de saisir ce qui se passe réellement dans l’atelier, dans les entreprises. Sans syndicalisme mondial avec concertation et organisation au-delà des frontières des Etats, le mouvement syndical et le mouvement de gauche en général resteront toujours en retard pour répondre à cette situation.

Mais si on veut que la grève de SPLINTEX/AGC ne devienne pas un « cri de désespoir » dans « le désordre du marché », c’est à nous d’épuiser dès maintenant les leçons de l’attitude des acteurs dans le conflit : la détermination des travailleurs vis-à-vis de ce patron en train de rationaliser comme on le fait partout dans le monde. Et l’ingérence inacceptable de la justice et du ministère de travail au côté du patron pour laisser imposer les licenciements.
Ce qui est en jeu c’est la démocratie économique, la liberté de vendre ou pas, sa capacité de travail, individuelle ou collective, qui sont bafouées par l’Etat qui y trace ses limites. Les neoliberaux ne sont libéraux que tant que leurs intérêts sont servis. Ils se transforment en étatistes dès qu’ils se sont confrontés à une autre démocratie qui est basée sur l’entraide, la solidarité, le souci pour sa famille et les siens, la protection de la vie et des relations de travail, et des relations humaines à long terme et pas à court terme selon la rentabilité boursière. Il est temps de comprendre qu’en produisant du verre on ne peut pas produire et empocher 15 à 20 % de bénéfices aux mains des actionnaires.

Le mouvement des travailleurs, avec l’aide éventuelle des citoyens altermondialistes si ceux-ci sont ouverts, se trouve devant la tâche de redynamiser le débat sur la démocratie économique et son lien avec la démocratie politique. L’attitude des travailleurs de SPLINTEX/AGC nous donne les éléments-clés du contrôle des travailleurs qui est nécessaire pour le maintien, la création et le partage de l’emploi qui sont le problème central de nos sociétés. Le refus des licenciements et la pression pour l’utilisation des ressources publiques pour l’emploi sont les deux conditions nécessaires pour réaliser ce que le gouvernement a lancé comme illusion d’optique, mais qui est un objectif que la population veut voir réalisé sans tenir compte que la croissance économique néoliberale ne peuvent l’atteindre : 200.000 emplois ! Et plus ! Et de qualité !

Il est dans ce cadre-là indispensable que le traitement de deux propositions de loi issues des mouvements sociaux et syndicaux des dernières années soit pris en compte d’une manière urgente : la proposition de loi Decroly et la proposition de loi sur les libertés syndicales proposée par un réseau de délégués de base et de responsables syndicaux après des différents cas d’astreintes et licenciements de délégués syndicaux pendant des restructurations d’entreprises.
La première institue un contrôle démocratique aux mains des représentants des travailleurs tant sur les informations financières et économiques, que sur le déroulement des restructurations basées sur le maintien d’un contrat de travail et le maintien du salaire. Tout cela payé par une taxe sur les fortunes à activer sous contrôle syndical.

Le deuxième réalise une protection des délégués.
Que tous les responsables politiques s’informent sur ces deux initiatives législatives d’en bas et agissent dans leur sens. Qu’ils se déclarent prêts avec les travailleurs de SPLINTEC/AGC en tête, à réaliser les bases de ces propositions afin de réaliser la démocratie tant exigée à Porto Alegre, Gênes, Seattle et les autres rencontres pour un autre monde.

Une autre démocratie est possible !

Jan Buelinckx,Theo Mewis,Griet Van Meulder, Raf Verbeke
Forum Social pour l’EMPLOI

Comments

Anonymous said…
Het is natuurlijk handig als je een feit, dat althans in het begin enig opzien baart, kunt gebruiek om je gebrekkinge politieke ideeën te spuien. Maar ik denk dat dit voor velen een ver van mijn bed show is.
Wat weet ik van SPLINTEX ? Het ligt in Wallonië wat helemaal niet normaal is. De autofabrieken staan in Vlaanderen of Brussel en toelveranciers zijn meestal zeer dicht bij de fabriek gelegen. Waarom is dit zo ? Vraag dit aan de FGTB en de Waalse regering.
Splintex staakt al weken, is er een autoassemblage lijn die stil ligt ? Waar komen die ruiten dan nu vandaan ? Splintex is dus helemaal niet meer nodig !!!

Heeft dit nu echt iets te maken met democratie ? Er zijn altijd en overal opportunisten. Het was een tijd geleden misschien verantwoord Splintex op te richten, en ik denk niet dat medezeggenschap hier iets zou aan gewijzigd hebben. Zelfs bij een 100% waarborg van werkgelegenheid, wat doe je als er geen klanten meer zijn, omdat de autoproductie in onze contreien krimpt, omdat de concurrentie goedkoper is, omdat de concurrentie dichter bij de fabriek zit. Hoe kun he iemand arbeid waarborgen als er geen arbeid is ?

Het grote probleem is dat de vakbond werkzekerheid afdwingt, werkzekerheid die niet enkel afhangt van het lokaal patronaat, maar dikwijls van de internationale context en hoeveel democratiën zijn er in de wereld ? Vraag het eens aan dictator Bush.

Peter Van den Branden

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